Parfum de controverse à la Banque mondiale : Paul Wolfowitz se retrouve accusé de favoritisme envers sa partenaire, Shaha Riza. Celle-ci travaillait déjà à la Banque mondiale lorsque Paul Wolfowitz en a été nommé président. Comme les règles interdisent qu'un partenaire travaille sous l'autorité de l'autre, Mme Riza a été affectée dans une autre organisation, au Département d'État américain. Or, juste avant son départ, Mme Riza aurait bénéficié d'une augmentation de salaire considérable allant à l'encontre des règles de la Banque. Paul Wolfowitz serait-il intervenu ? C'est ce que les médias, les administrateurs de la Banque mondiale et l'association des employés veulent savoir. Le message que Paul Wolfowitz a envoyé aujourd'hui aux employés de la Banque ne répondait pas à cette question.

Cette affaire arrive à un bien mauvais moment pour M. Wolfowitz alors qu'il fait de la lutte à la corruption son principal cheval de bataille. L'impact pourrait même se faire sentir sur la révision en profondeur des politiques de la Banque que Wolfowitz a demandé à son économiste en chef, François Bourguignon. Dommage aussi au niveau personnel pour Paul Wolfowitz qui ne pourra capitaliser sur un portrait assez flatteur du New Yorker qui le présente comme ayant le coeur à gauche à défaut d'avoir une stratégie.
Mise à jour (16/04/2007)
Il est maintenant clair que Wolfowitz a négocié lui-même les termes du contrat de sa compagne. Ont demandé sa démission: le Financial Times (deux fois), l'association du personnel de la Banque mondiale, le Monde, John Edwards et Nancy Birdsall. Se sont portés à sa défense: le Wall Street Journall'administration Bush, et Shaha Riza. La décision sera prise bientôt par les administrateurs. (Pour une version complète et en français de l'histoire, voir le Monde).